La perspective d'avenir d'Auden.

Samedi soir.
Une fois encore, la journée ne s'était pas déroulée comme je l'avais prévu. Je me détestais de ne pas être suffisamment âgée (sage s'entend) pour être efficace. Vraiment efficace. J'avais réussi à passer outre la surveillance de ma grande soeur (Shion) pour rejoindre le bar de Lili en ville. C'est là-bas que j'avais donné rendez-vous à ma protégée, Auden Elgaliel. Ce soir précisément parce que Lili ne travaillait pas, c'était sa soirée de repos. Et Hone Nidelig l'avait convaincue de passer sa soirée avec ses amies. Pas dans son appartement au dessus du café-bar. Je m'y rendais discrètement derrière le bar, pour ne pas qu'on puisse me voir.
Je tirai la porte, elle était ouverte. Comme me l'avait promit Hone. Auden était déjà là, soucieuse de l'endroit où elle se trouvait. En m'apercevant, elle me sourit doucement. Je lui rendis son sourire. Ce n'est pas mon genre de sourire mais allez savoir pourquoi, j'apprécie ma protégée.
« Nous avons une raison précise d'être ici ? » Me demanda-t-elle, l'air préoccupée.
« Pourquoi ? » dis-je simplement.
Je savais par expérience qu'elle n'appréciait guère mon habitude à répondre à une question par une autre question.
« Pourquoi quoi ? »
« Pourquoi ça te gêne. »
Elle hésita, étonnée que je saches ce qu'elle ne disait pas rien qu'au ton de sa voix. Je suis un génie, tout de même.
« Ce n'est pas que ça me gêne... Seulement... Pour des lycéennes, l'endroit n'est pas... »
« Approprié ? » Je terminai pour elle.
« Voilà ! »
« Je me fiche de savoir qu'il n'est pas approprié. Nous sommes adultes et l'endroit est désert. Tu as quelque chose contre le lieu que j'ai choisi ? »
Elle secoua la tête, légèrement effrayé par ma brusque colère. Satisfaite, je me calmai, la jaugeais du regard. Pour l'occasion, elle avait revêtu un simple jean et une chemise d'homme. Le tout donnait quelque chose de très sexy, Auden ne devait pas s'en apercevoir.
« Elle ne va pas tarder. »
« Qui ? »
« Tu verras... Mais, j'ai des projets pour toi, chérie. Tu as dix-sept ans, que comptes-tu faire ? »
« Comment ça ? »
« Tu as des projets pour l'avenir ? »
« L'avenir... Je ne sais pas. »
« Je vais bientôt quitter l'école. J'y est appris tout ce que je devais y apprendre. Mais toi, toi tu n'as plus vraiment besoin de moi. »
« Tu veux dire que je ne serai plus ta protégée ? Tu ne seras plus mon guide ? »
« À toi de voir. Mais, moi j'ai des projets pour toi. »
« Des projets ? C'est-à-dire..? »
J'allais répondre quand Hone Nidelnig fit irruption dans la salle accompagnée de sa propre protégée, Aelin Lalwende.

« Bonsoir les filles. » Hone Nidelig. Vingt-et-un ans. Un bon mètre soixante-cinq, des courbes parfaites, une forte poitrine mise en valeur par ce... cette nuisette, un air mutin, des lèvres roses et charnues, une longue chevelure d'un châtain or, et de grands yeux bleus malicieux. Hone, stripteaseuse professionnel. Prostituée.
Je ne l'avais jamais rencontrée. Certes, je l'avais déjà vu mais jamais d'aussi... près. Sa vue était une ode à la beauté ardente. Derrière elle, Aelin Lalwende, une camarade de classe d'un an ma cadette. La protégée de Hone. Elle me salua d'un signe de tête. Je répondis à peine, trop choquée par le venue de Hone. Sans me jeter un seul coup d'oeil, elle se dirigea vers ma guide et toutes les deux parlèrent un long moment avant que Hone daigne enfin lever les yeux vers moi. Elle me sourit, mon coeur se figea.
« Mets-toi à l'aise, chérie. Enlève ce pantalon. »
Je restai interdite. Jusqu'à ce que ma guide me dise d'écouter Hone. Ma chemise blanche était celle d'un homme. Elle n'avait jamais appartenu à un homme mais était faite pour un homme. Elle me tombait en haut des cuisses. Hone murmura quelque chose à Zan sans cesser de me regarder. Zan hocha la tête, ses yeux fixés sur moi, elle aussi.
Je me sentais mal à l'aise. Je jetai un coup d'oeil à Aelin pour voir dans quel état elle semblait, si elle ne trouvait pas la situation bizarre, elle aussi. Elle paraissait complètement déconnectée, comme si ce qui l'entourait ne l'intéressait pas le moins du monde. Après dix minutes de silences pesants et de chuchotements, Zan s'approcha de moi, si près que je retins ma respiration de peur de lui souffler au visage.
« Aud chérie, je veux tenter une expérience ce soir. Si ça marche, j'aimerai que tu ne me quittes jamais. »
« Que je ne te quittes jamais ? Que je sois toujours ta protégée ? »
« Tu ne serais plus ma protégée, disons plutôt que tu travaillerais pour moi. Exclusivement pour moi, je n'aime pas travailler. » Ajouta-t-elle comme si c'était une évidence.
« Et ce serait... quel genre de travail ? »
Je me méfiais.
« Esclave. » Me murmura Zan à l'oreille.
Je frissonnai.
« Pardon ? »
« Tu ferais tout ce que je désirerais. Tout. En fait, tu m'appartiendrais. »
Je ne répondis rien, déjà Zan s'était éloigné de moi pour retourner vers Hone. Pleins de question se bousculaient dans ma tête. La première, la raison de la présence de Hone et d'Aelin. La seconde, pourquoi j'accepterai ce que me proposait ma guide ? Qu'est-ce qu'il lui faisait croire que je deviendrais à elle ? Ensuite, quelle était donc cette expérience ?
Voyant que j'étais perdue, Zan lança à Hone :
« Vas-y, Honey. »

Zan me donna le départ, je m'exécutai. Zan s'assit sur une chaise, Aelin se tenait en arrière, mais je savais qu'elle était prête. Je m'approchai de la petite Auden qui avait l'air perdue. Chou.
« Tu t'appelles Auden, c'est ça ? »
Elle hocha la tête.
« Il faut que tu te détendes, Aud. On va bien s'amuser, prendre du bon temps. Rien ne peut arriver. »
Ma voix douce et mélodieuse l'a mettait en confiance. Je collai mon visage au sien, elle recula, surprise. Heureusement pour elle que j'étais patiente.
« Q-Que... Que fais-tu ? »
Je lui lançai un regard langoureux qui en disant long sur ce que j'allais lui faire. Elle comprit. Je lui pris la main et l'emmena dans une arrière-salle. Une chambre. Ma chambre de travail. Je m'assis sur le lit. Elle restait debout, figée. Je tapotai le lit, elle me rejoignit hésitante.
« N'aie pas peur. »
« C'est que c'est ma première fois. »
Visiblement, elle avait retrouvé l'usage de la parole et des phrases longues. Je posai ma main sur sa cuisse, l'air de rien.
« Ne t'en fais pas, je ne te ferais aucun mal. Je vais me changer, d'accord ? »
« Mmm.. Oui, d'accord. »
Je la laissai seule. La salle de bain jouxtait au dressing. Je laissai ma jupe et mon cache-coeur pour une nuisette rose saumon et des bas noir. Lorsque je sortis de là, Auden m'observa longuement.
« Tu aimes ? »
« Tu es belle. »
Je lui adressai mon plus beau sourire. On me faisait souvent le compliment ça me faisait plaisir de l'entendre de la bouche d'Auden, cette jeune fille sans expérience. Je sentais que c'était sincère. Je m'allongeai en m'étirant sur le lit. Auden n'osait pas, me jetait des regards envieux et aussi... désireux.
« Viens. » Je chuchotai.
Elle hésitait encore. Alors, je l'attirai vers moi. Je la basculai et me mis à califourchon sur elle. J'embrassai d'abord ses lèvres, avec douceur d'abord. Puis, quand je la sentis prête, j'accélérai la cadence. Ma langue goûta à la sienne. Au bout de quelques minutes, Auden interrompu la chose.
« Wouah. C'est mon premier baiser. »
Je ris.
« Tu apprécies, j'espère. »
En réponse, elle m'embrassa à son tour. Son inexpérience m'excitait. C'était nouveau, c'était une première. Ma première vierge. J'adore.
Mes lèvres et ma langue descende le long de son menton, de son cou, de sa gorge. Je commence à défaire les boutons de sa chemise. Elle portai un soutien-gorge rose réfletant son innoncence. Je le détachai de mes mains expertes. De sa gorge, ma bouche glissa à ses petits seins durs. Je les embrassai, les léchai, mordillai même les tétons sous les murmures d'Auden.
Auden s'était mise à me caresser. Je sentais ses doigts hésitants parcourir mes cuisses.
« Déshabille-moi. » Je lui intimai pour la mettre à l'épreuve.
Elle n'hésita plus. Elle retira presque violemment ma nuisette et mes bas. J'étais nue. Et j'avais réussi : Auden avait envie de moi. Elle regardait sa culotte, ne sachant si elle devait l'enlever ou non. Deux secondes, ma jolie.
Pile à l'instant, Zan suivit de Aelin, toujours silencieuse, débarquèrent dans la chambre. En nous trouvant nues, presque l'une sur l'autre, Zan acquiesça mais j'eus comme l'impression qu'elle n'appréciait pas tellement. Je laissai ma jolie vierge sur le lit pour Zan. Depuis longtemps, depuis que je la connaissais, j'avais eu envie de faire l'amour à Zan. Je la saisis par la nuque et l'embrassai passionnément. Elle me le rendit bien. Comme quoi, je n'étais pas sans lui faire de l'effet.
Pendant ce temps, Aelin avait rejoint Auden sur le ventre et se trouvait en sous-vêtement noir sexy. Zan ôta sa robe et nous rejoignit sur le lit. Il était largement assez grand pour quatre demoiselles en chaleur. Je demandai à Auden comme elle allait.
« Bien, je me sens bien. »
Et ce n'est que le début, chérie.

J'avais compris dès le début ce que Zan et Hone comptait faire à Auden. La dévirginiser. La décoincer. La libérer. Comme Hone l'avait fait avec moi. Je lui en était reconnaissance, voilà pourquoi je n'avais pas protesté pour Auden Elgaliel. J'avais perdu mon innocence, certes, mais pour un plaisir bien plus grand. L'amour. Le sexe. L'euphorie.
Je m'étais déshabillée pendant que Hone s'occupait de Zan. Auden, elle, attendait sagement sur le lit, en petite culotte, en proie à ses premiers fantasmes et tourments sexuels. J'étais comme elle, la première fois.
« Salut. »
« Salut. »
Ma main glissa sur son ventre, un doigt tournant autour de son nombril. Et soudain, sans prévenir, ma main se faufila jusqu'à sa culotte. Auden sursauta. Je me stoppai. Hone venait de me chopper le poignet.
« Doucement, Aelin. Fais durer le plaisir. Ce n'est pas ce que je t'ai appris ? »
Je hochai la tête, consciente de vouloir en finir rapidement. La situation n'était pas à proprement parler gênante seulement assez... étrange. Et j'avais peur que Lili revienne à son bar et nous découvre toutes les quatre.
Je laissai Auden à sa guide qui avait à son tour débarqué nue sur le lit. Hone m'embrassa.
« Ne sois pas pressée, Aelin. Ne sois pas anxieuse. Aucun problème à l'horizon, je te promets. »
Elle m'embrasse de nouveau comme pour sceller sa promesse. Je me laissai aller. D'une main experte, Hone retira mes sous-vêtements, se coucha sur moi, se frotta à moi. Nos seins se touchaient, se caressaient, s'affectaient, se frôlant ou se mordant. Mes petits seins durcirent rapidement sous les gros de mon amante.
Comme elle commandait, et je le savais parfaitement, Hone s'immisça dans mon intimité, d'abord avec un puis deux doigts. Elle continuait de se frotter contre moi, et m'embrasse à pleine bouche de sorte que je ne pouvais gémir. Alors, je caressai ses fesses et ses hanches.